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M'hamid Express Morocco Sand Express

Rallye raid au Maroc, ECOLE DU RALLYE RAID du 20 au 25 octobre 2024, M'hamid Express 2025 15è édition du 26 au 31 janvier 2025, Morocco Sand Express 11è édition du 04 au 09 mai 2025

M'hamid Express 2025 étape 4 ON A ROULE SUR LES DUNES

Publié le 31 Janvier 2025 par Grand Sud Orientation Benoît DELMAS 212 661 21 40 99

M'hamid  Express 2025 étape 4 ON A ROULE SUR LES DUNES

Communiqué # 6

M’Hamid Express 2025

Jeudi 30 janvier.

ES4 : On a roulé dans les dunes. 250 km, dont 50 de dunes.

 

Ce n’est pas la mer à boire, mais tout de même !

 

La course a fait des victimes. Non-partants # 118, # 122, # 127, # 208, # 102 et # 148. Avant le départ, nous savions que la journée d’hier allait laisser des traces compte tenu du parcours, que ne laissait que très peu de chance à l’improvisation.

 

L’équipage # 127 Lacam / Delfino continue d’enchaîner les ennuis. Après avoir cassé trois ponts, cette fois, c’est le moteur qui rend l’âme. Du coup, Hugues Lacam baisse pavillon. Parfois, les rêves passent au cauchemar en une fraction de seconde. C’est d’ailleurs là que les tactiques les plus élaborées se fracassent contre les réalités primaires. Tous les vieux briscards savent que, dans cette discipline, il n’y a pas de hasard. En effet, le hasard ne peut être que la cause ignorée, de celui qui ne veut pas voir que le diable se cache toujours dans les détails.

 

Lors du briefing de la veille, Benoit Delmas avait prévenu que cette spéciale ne serait pas de tout repos. La première partie était parsemée de piège en tous genres : Saignées profondes, Oued  MVS (mauvais), marches, fesh/fesh, du sinueux en dévers, et ce, jusqu’aux dunes. La deuxième partie, n’était pas simple non plus. Beaucoup de danger !!! et de danger !! des parties trialisantes dans des oueds avec d’énormes pierres. Au point S4098 les concurrents ne devaient surtout pas sortir des traces pour ne pas se retrouver en Algérie « surtout, restez bien sur la trace. » La troisième partie était consacrée aux grandes dunes, pour ensuite rejoindre la ligne d’arrivée du côté de Tagounite.

 

Il est 8 heures du côté de Tagounite, le soleil est déjà bien élevé à l’horizon puisqu’il inonde une lumière de carte postale. Le désert s’apprête à revêtir son manteau de printemps, les enfants partent à l’école, pendant que les moutons en liberté errèrent sur les chemins de traverse ensablés. Le décor est planté.

 

8h30, fidèle au poste, Babette donne le départ de la première moto. Pus, c’est le départ des Autos & SSV. Le premier à se présenter est le SSV Polaris # 120 Caszalot / Perreira. Actuel leader, il sait que, derrière lui, c’est une meute enragée qui ne lui fera pas de cadeaux. Il sait pertinemment aussi, que ses adversaires les plus redoutables sur la piste aujourd’hui, seront les SSV Can Am X 3. Que des cadors et des spécialistes du sable, qui ne lâcheront rien. Décidé comme jamais, Jérémy Caszalot a bien l’intention de clouer ses adversaires au pilori sur cette avant-dernière étape « Je vais les dynamiter tous ces grands champions, les disperser aux quatre coins de Chegaga ! » Certes, ce n’est pas la mer à boire, mais tout de même. Mais à force de jouer les marins dans cette mer de sable, tout le monde risquait d’y laisser des plumes ! Effectivement, à mi-course, dans les dunes de Chegaga, c’est du « court après que j’attrape » entre le Polaris # 120 et le # 105 SSV Can Am de Bord/Bord. Mille sabords de tonnerre de Brest ! Les habitacles s’entrechoquaient brutalement sur ces pistes caillouteuses, à souhait.

 

Qui sème le vent récolte la tempête, n’est qu’une histoire de gros grains de sable.

La tempête annoncée arrive en fin de matinée. En une fraction de seconde, le vent se lève dans les dunes de Chegaga avec ce ballet du Sirocco. Les premières bourrasques et les tourbillons soulèvent le sable et diminuent la visibilité pour tous les concurrents. Pour les motards, c’est encore plus difficile de rouler lorsque le vent vient vous frapper de plein fouet. Elle est là, la vraie performance de ces héros des temps modernes. Tellement les bourrasques sont fortes, les motards se retrouvent avec des ailes et le vent dans le dos. D’ailleurs, dans ces conditions atmosphériques ventilées, si les chiens aboient, la caravane doit vite passer son chemin. Trente minutes plus tard, toute la caravane se trouve en plein milieu des dunes, alors, tous les véhicules ressemblent plus à des chaloupes, plutôt qu’à des autos. Cette tempête qui s’annonçait être violente, nécessitait de hisser l’artimon pour s’extirper de cette mauvaise passe, car des vents violents se levaient dans le ciel jaunit par le sable « Ohé du bateau. Petit temps, grand foc, gros temps, petit foc ».

Finalement, cette étape soi-disant compliquée était surtout très technique. L’équipage # 120 Gaszalot / Pereira continu à faire le spectacle sur la première partie du parcours. Il est suivi de près par le SSV # 105 Can Am de Bord. Bord. Mais il s’arrête un instant pour raison mécanique. Du coup, c’est le # SSV 123 Polaris de Baltazar / Galvez qui le prend en chasse, avec l’aide du # 128 Can Am Gabari / Labriny. Et là, sur la piste, ça envoie du bois ! Quoi qu’il en soit, et malgré cette passe d’armes, il faut savoir que « Ce n’est qu’à la fin du bal qu’on paye les musiciens ! » 

 

Lorsqu’on observe de près ces nouvelles machines au profil aiguisées, aujourd’hui, pour rouler en SSV, avant la course, il faut être businessman. Pendant la course, il faut avoir un gros cœur et, après la course, il faut être bon mécanicien. Si vous avez ces trois qualités, vous pouvez alors investir dans une machine très compétitive. Malheureusement, à cause de ces nouveaux engins, les 4x4 sont relayés au rang de ‘’ camionnettes ! ’’ Il faut bien vivre avec son temps. Malgré tout, les anciens 4x4, 2 RM et buggys s’emparent de la nouvelle catégorie (Open FFSA). Par conséquent, si vous êtes en possession du passeport technique d’époque d’un véhicule, vous pourrez courir en Championnat de France Tout-Terrain et d’endurance. Le principal, c’est que tout le monde puisse vivre sa passion.  

 

Jean-Claude Micouleau MMP « Je viens tout juste de rentrer du Dakar. Sur cette épreuve j’avais 7 véhicules et 6 ont passé la ligne d’arrivée. Avec mon fils Guillaume, nous sommes très satisfaits du résultat. De plus, nous terminons 1e Can Am, et au classement général, nous faisons 6, 7 et 8 des T3. Ici, j’ai aussi engagé 7 Can Am X3 : # 115, 125, 117, 114, 108, 131 et 133. Pour l’instant, tout le monde est encore en course. Ce que j’aime sur cette course, c’est que tous les pilotes et copilotes de mon Team sont tous solidaires, les uns envers les autres. Et ça, j’aime. De mémoire, j’ai participé à toutes les éditions ; Il faut dire que Benoît Delmas a été mon copilote à plusieurs reprises sur le Rallye du AMV Shmarock, de Jean-Michel Sinet. Avec le temps, je constate que le M’Hamid Express se professionnalise, mais il reste à la porter de n’importe quel aventurier. »

 

Michel Salvator # 124 SSV Can Am MMP « C’est une édition difficile, mais on est là pour se faire plaisir avant tout. Nous avons découvert le nouveau système Globe Explorer, je pense qu’il a besoin d’être amélioré. D’ailleurs, aujourd’hui, la tablette est tombée en panne lorsque nous étions dans les dunes. Du coup, nous avons suivi un concurrent jusqu’à la fin du passage des dunes. Quant à notre voiture, elle fonctionne à merveille. Ce n’est que du bonheur de la conduire. J’en profite pour remercier tous les membres de l’orga. Ils sont tous très pro et en plus, ils sont toujours à l’écoute. C’est une des raisons pour laquelle nous revenons tous les ans sur cette épreuve. Mon copilote Peter Serra est un type super. Maintenant, ma prochaine épreuve sera les 24 Heures Tout-Terrain de France. De mémoire, j’ai participé à toutes les éditions, sauf une. »     

 

 Vincent Remblier # 209 Toyota HZJ 74 « Je reconnais que le parcours est exigeant pour la mécanique. En revanche, quelle joie de voir tous ces beaux paysages et ces belles pistes, que seul Benoît Delmas est capable de trouver. Les passages de dunes étaient d’une toute beauté. Je vais aussi parler de mon fils, Tom. C’est lui qui me fait la nav. Hier, c’était génial, parce que nous avions un Road-Book papier très précis. En revanche, notre intercom est tombé en panne dans les dunes, du coup, Tom a été obligé de me parler et de me donner les directions avec les mains. »

 

Auteur : Gilles David

Crédit photos : Olivier Milon  

Et les classements de l'étape et le général

 

M'hamid  Express 2025 étape 4 ON A ROULE SUR LES DUNES
M'hamid  Express 2025 étape 4 ON A ROULE SUR LES DUNES
M'hamid  Express 2025 étape 4 ON A ROULE SUR LES DUNES
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