Com #2
M’Hamid Express 2025
Dimanche 26 janvier. Prologue.
Maintenant que tous les concurrents sont sticker avec leur # de course, les véhicules admis allaient s’aligner pour s’élancer sur le prologue de 16,500 km, afin de déterminer l’ordre de départ de la première spéciale du rallye, le lundi 27. Briefing avant le départ. Benoît Delmas explique à tous les concurrents qu’une ZF (30km/H), a été installé à l’arrivée, dès le passage du chrono et que tout le monde devait la respecter, sans quoi, l’équipage serait sanctionné par une pénalité. L’assemblée écoute avec attention, car, le boss n’avait pas l’air de rigoler ! Ça, c’est dit.
Vous reprendrez bien un peu de désert !
Le tracé du prologue à été dessiné pour une petite mise en jambe. Au menu, Pistes glissantes, ensuite une descente dans un oued asséché pour retrouver du HP (hors-piste), du fesh/fesh, puis des petites dunettes qui cachaient de l’herbe à chameau. La fin du tracé se passait sur une piste sinueuse et glissante. Donc, c’est un kilométrage court sans grandes difficultés, juste de quoi tester la tenue de route des véhicules et les instruments de bord. Sur ces premiers tours de roue, le plus important, était de ne pas casser pour rester dans le peloton de tête.
Après la photo de famille, à 16h00 tapante, comme dans tous les rallyes-raids, c’est une moto qui ouvre le bal sur ce petit tronçon. La première est enclenchée 5,4,3, 2,1, Go ! Vrooomm, Vrooomm le # 01 Souleymanne Addahri prend le départ sur les chapeaux de roues de la fortune, à fond. En quelques secondes, la poussière voltige et engloutit la Husqvvarna 450, qui disparaît sous un voile ocre.
Puis, vient le départ des autos et des SSV. Le premier à s’élancer est Haik Jacques # 101 SSV Polaris. Dans l’habitacle, il regarde son copilote Victor Salvator pour se rassurer tout en observant le compte à rebours. Le copilote à les yeux rivés sur les instruments de bord, prêt à annoncer les notes. Les mains accrochées au volant, les pouces bien serrés, le corps solidement calé dans le baquet, Jacques Haik est impatient de lâcher les chevaux. Lors d’une première spéciale en Rallye Raid, tout le monde a tendance à déclencher une certaine sécrétion de la pédale d’accélérateur, passant du conscient à l’inconscient ! C’est-à-dire un mélange d’alchimie entre le stress et la délivrance. Pour les profanes, il faut légèrement masquer son inquiétude, comme un acteur qui entre en scène, pour la première fois. La meilleure façon de rouler, c’est de mettre le pied sur le champignon ! Attention au piège. Dès sur les premiers kilomètres, un risque doit toujours se calculer et se prendre en toute connaissance de cause, car, dans cette discipline, tout peut passer en un quart de seconde, de l’euphorie au désespoir. Donc, attention de ne pas confondre sprint et endurance. Les premiers ennuis commencent pour le Toyota # 207 Morvan/Mahé. L’équipage rentre au bivouac à la ficelle, avec un gros problème de moteur.
Aventure, c’est juste le nom romantique pour dire « problèmes ». Dès les premiers kilomètres, l’équipage # 127 SSV Can Am Lacam/Delfino est obligé de rouler en deux roues motrices, mais, qui n’est pas très handicapant pour un prologue. Malgré le peu de km, ça ferraillait dur sur la piste. Si certains se lancent à bride abattue dans la gueule du loup, d’autres avalent les km sans trop tirer sur la machine. De toute façon, si vous ne respectez pas votre mécanique dès les premiers km, elle s’en souviendra toujours et elle vous lâchera au plus mauvais moment. La première moto # 101 passe la ligne d’arrivée dans un nuage de poussière.
C’est la dure réalité de la piste et quand ça veut pas, ça veut pas. C’est la scoumoune, le Mistigri que nous avions laissé au Portugal refait son apparition dans le SSV Can Am X3 # 102 de l’équipage Alibert/Coudert. Il passe la ligne d’arrivée avec la boîte cassée. Il aura fallu l’aide de quelques badauds pour que le véhicule se dégage de la ligne d’arrivée.
Jean-Pascal Besson « Dès les premières courbes, j’ai vite retrouvé mes sensations. Notre SSV Can Am X3 # 140 fonctionne bien, il a absorbé toutes les difficultés sans le moindre souci. J’ai à mes côtés Clément Frelin, qui a fait un sans-faute. Ce qui me permet d’envisager des attaques plus marquées dans les prochaines étapes. Je sais que les prochains jours seront décisifs pour que je puisse m’installer dans le haut du tableau. Pour l’instant, nous allons réviser notre véhicule pour demain, car cette fois, les choses sérieuses vont commencer, puisque l’étape annonce 280 km. » Retrouvez le classement général sur le blog. mahmidexpress.fr
Auteur : Gilles David
Crédit photos : Olivier Milon
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