Saluons l'effort de Fred qui a fait tous les soirs un résumé de sa course durant toute la semaine
On aime les gens qui osent et pour Fred il fallait OSER !!!
En effet s'engager dans une telle compétition avec un petit buggy chinois, et pas de toute première jeunesse n'est pas donné à tout le monde...
L'esprit est là, la préparation aussi. En effet sous un plumage ressemblant plus à un "rat's" qu'à un buggy Prédator on n'ose imaginer la prépa qui se cache la dessous !!!
Un moteur de moto, des suspensions au top, un aménagement digne des plus belles autos et un pilote très expérimenté, cela suffira-t-il?
Laissez vous emporter par la plume de Fred et si ça vous donne des idées pour l'an prochain .... Plus on est de fous...
N'hésitez pas à aller voir les liens, il y a de superbes photos de tout le monde
Et si vous voulez oser une première... RDV le 2 novembre 2013 pour le Morocco Sand Express, notre nouvelle épreuve pas comme les autres
M'Hamid Express 2013 – Jour 0
Le 20 janvier 2013
Arrivée hier après-midi à Marrakech par avion. Le température est clémente avec un beau 17°C mais beaucoup de vent et de nuages… qui ne vont pas tarder à se transformer en une pluie fine mais
soutenue. Près de 500 Km nous séparent du point de départ de la course. Ils seront fait en 8h avec des conditions météo vraiment pas terribles. Certes, en descendant toujours plus au sud, la
pluie cesse… Mais un fort vent de sable la remplace.
Heureusement, aujourd’hui grand beau temps à M’Hamid. Plus de 22°C à l’ombre et la tempête de sable est terminée.
Les participants se préparent frénétiquement. En effet, cette journée est consacrée aux vérifications administratives : licences, CG, assurances et signature d’une décharge de responsabilité
(glups). On nous charge aussi le GPS avec les points de course et une balise IriTrack est installée sur chaque machine. Cela permettra à l’organisation de savoir à chaque instant où chacun se
trouve. La balise dispose aussi de 2 boutons d’alerte en fonction de l’urgence. Enfin, un contrôleur technique Marocain fait une inspection rapide et conciliante des véhicules. Il ne reste qu’à
coller les numéros de course et mon buggy est (quasiment) prêt !
Le Rallye-Raid compte cette année 53 véhicules (auto, moto, quad, SSV). Globalement, il y a du beau et puissant matériel (et aussi couteux). Avec mon vieux buggy Booxt, je fais vraiment clodo.
J’ai eu de nombreuses taquineries affectueuses sur la rouille qui attaque consciencieusement toutes les parties métalliques de ma machine. Peu importe. Elle a certainement fait plus de désert que
de nombreux 4x4 flambant neufs qui prendront le départ demain. Les réflexions sur la fragilité supposée des buggys asiatiques sont aussi récurrentes. J’ai eu peur un moment de leur donner raison.
Mon moteur ne tournait pas bien cet après-midi : calages au ralenti, perte de puissance… Après un plein d’essence « neuve », quelques accélérations brutales, et une détonation salvatrice à
l’échappement, tout semble être revenu à la normale. Sans doute un dépôt dans le circuit de carburant. Espérons que ca ne revienne pas demain.
Demain départ à 9:35 (heure locale donc 8:35 en France) pour 200 km de course…
Désolé, pas de photos ce soir…
M’Hamid Express 2013 – Jour 1
Le 21 janvier 2013
Des photos ici http://www.my-net.fr/gallery/viewer.php?albid=326&stage=1
(cliquez sur l’image sur la vignette ne s’affiche pas ou démarrez la présentation dans les options)
Premier jour de course et premier compliment a propos de mon buggy Booxt.
Sur la ligne de départ, un local bien pittoresque vient me voir et me dit : (à lire avec l’accent arabe) « Toi tu as la plus jolie que tout le monde. Tu as le buggy désertique ». Bon, quand on
voit les autos des Marocains du coin, je ne suis pas certain que ce soit vraiment un compliment. Tant pis, ca m’a quand même fait plaisir !
Le départ est donné dans l’ordre des numéros de course avec un écart de 1 minute entre les concurrents. Deux boucles de 100 km à parcourir avec une neutralisation de 30 mn entre chacune
(cool pour grignoter un truc). Au top, le plus dur est de trouver le bon rythme. Pas trop vite pour ménager le matériel, il y a 5 jours de course, mais pas trop lentement pour bien figurer et ne
pas être rattrapé. Autre difficulté, quand un compétiteur plus rapide double, on perd toute visibilité du fait de la poussière. C’est particulièrement terrible dans le fech-fech fin comme de la
farine. Dans ce « brouillard » impossible d’anticiper les pièges de la piste et gros risque de plantage !
Avec Michel, nous avions décidés de rouler ensemble. D’autant plus que, contrairement à la plupart, nous sommes chacun seul dans notre machine de course. Nous avons donc à faire la navigation, en
plus du pilotage. L’année dernière nous roulions déjà ensemble, mais tous les deux dans son SSV Obey… Une séparation à l’amiable en quelque sorte. Nous faisons désormais « véhicule à part ».
Pour ma part, je n’ai pas eu de gros soucis. Une bonne frayeur lorsque, 40 km après le départ, un cardan s’est déboîté sur une mauvaise bosse. Ca faisait longtemps que ca ne m’était plus
arrivé. Vite remboîté, vite reparti !
Juste après, la rouille a finalement eu raison d’une partie de mon échappement… Pas grave, ca n’empêche pas de rouler. C’est juste que désormais le bruit de mon buggy est, comment dire, «
remarquable ». Heureusement, mes soucis se limiteront à ces petits désagréments.
En revanche, Michel en a bien bavé. Son SSV Obey nous a contraint à plusieurs arrêts prolongés : Problème de transmission, plusieurs problèmes électriques, problème d’essence, problème d’entrée
d’air… Au total, nous avons mis 4 h à faire la première boucle (dont 2 h d’arrêts cumulés). Par solidarité, et pour lui filer un coup de main, je subis aussi ce retard. Peu importe, demain ce
sera peut-être lui qui m’attendra. La course et le désert, ça rend philosophe !
Michel ayant renoncé au second tour, et du coup, m’ayant libéré de mes obligations morales, j’ai fait la seconde boucle seul et sans m’arrêter en 1h50. C’est à peu prêt le temps des autres SSV
(essentiellement Polaris). Je termine finalement cette étape 29ème au scratch (général toutes catégories confondues). Malgré quelques bons chocs lors de réceptions hasardeuses, et quelques fuites
mineures d’huile, mon buggy est en bon état. Il est prêt à repartir demain. Ah oui, mon pot est remis en état avec… une boite de conserve et des colliers ! Recette Africaine déjà éprouvée et
toujours aussi efficace !
Demain, l’organisation nous promet de grandes dunes… A suivre !
M’Hamid Express 2013 – Jour 2
Le 22 janvier 2013
Des photos supplémentaires ici http://www.my-net.fr/gallery/viewer.php?albid=326&stage=1
(cliquez sur l’image sur la vignette ne s’affiche pas ou démarrez la présentation dans les options)
Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas !
Déjà la nuit avait mal commencée… En me couchant, dans le silence nocturne, je me suis aperçu que le bruit « remarquable » de mon échappement continuait à bourdonner dans mes oreilles. Ensuite,
j’ai réalisé qu’à mes courbatures habituelles s’ajoutait une douleur au milieu du dos. Maintenant que j’y repense, une boucle de mon blouson m’a labouré la colonne pendant toute l’étape… mais,
dans la concentration de la course, je n’y ai pas remédié.
Bref, les conditions n’étaient pas remplies pour une nuit de sommeil réparateur.
Ensuite, la météo est tristounette ce matin. Au lieu des 26°C d’hier au plus fort de la journée, le ciel est nuageux et les petits 20°C nous paraissent réellement frisquets !
Michel de son coté a pu repartir pour l’étape. Son SSV n’a plus que 2 roues motrices dans l’attente de la re-fabrication d’un arbre de transmission par Abdul. Notre mécanicien local devait
s’y attendre puisqu’il avait gardé en modèle la pièce que nous avions cassés l’année dernière. Du coup Michel a prévu de raccourcir l’étape malgré les pénalités pour se donner le temps de
réparer. En attendant, ca nous met à égalité pour la journée puisque moi c’est mon cas depuis toujours !
Et effectivement, cette étape a été courte pour nous. Avant même d’atteindre les grandes dunes (zut, zut et re-zut), je subis une panne grave sur mon buggy. L’axe de sortie de boite n’entraîne
plus le pont. Les cannelures se sont usinées jusqu’à devenir quasiment lisses.
C’est a priori irréparable. Michel abandonne l’étape pour me tracter jusqu’aux paddocks…
Je l’avais prédis : Chacun son tour !
Nous mettons donc a profit cette journée pour aller chercher la pièce qui permettra à Michel de récupérer son mode 4x4. Michel est tellement content de la réparation qu’il négocie à l’envers. Il
donne plus que demandé : 50 Euros pour une fabrication sur mesure en urgence !!!
Bien sur, je suis extrêmement déçu (en plus d’être extrêmement fatigué). Maigre consolation, il y a beaucoup d’autres casses graves comme le démontre les photos. Alors nous envisageons de
réaménager le SSV de Michel pour y installer mon siège baquet et repartir ensemble dans son véhicule.
Toutefois, avant d’en arriver là, je consulte « Magic Momo » du Garage Dakar… Après une longue réflexion, ce génie de la mécanique d’urgence se prononce : « Si, si, je peux réparer ». Je ne vous
cache pas que la solution technique est audacieuse et demande un travail colossal.
Moi : « Super, je vais repartir après-demain ». Lui : « Non, non, demain matin tu repars ».
J’avoue que je n’y crois qu’à moitié. Pourtant, Momo a la réputation de ne pas s’engager à la légère. Et puis, il n’a pas terminé sa phrase par le traditionnel « Inch Allah » !
J’ai laissé mon buggy aux mains des mécanos à 16:30. A l’heure où j’écris ces lignes, il est 23 :00 et le buggy n’est pas revenu…
Demain, l’organisation nous annonce une étape marathon de 300 km. J’espère en être !
M’Hamid Express 2013 – Jour 3
Le 23 janvier 2013
Quelques photos supplémentaires ici http://www.my-net.fr/gallery/viewer.php?albid=326&stage=1
Des vidéos de l’organisation ici http://mhamidexpress.over-blog.com/
Pour nous suivre en temps réel par satellite, c’est ici http://vulcain.iritrack.net/tdcom/eviewer/mhamidexpress2013/
(Fred N°112, Michel N°113)
Aujourd’hui, malgré la fatigue qui s’accumule, une lueur d’espoir…
« Magic Momo » a tenu promesse. Il m’a restitué mon buggy en état de marche un peu après minuit. En revanche, à ma question : « Ca va tenir ? », Momo m’a répondu le redouté « Inch Allah ! ».
De manière à dormir l’esprit tranquille, j’ai préféré préparer mon véhicule au départ de nuit à la lampe frontale : Compléter les niveaux, arrimer la caisse à outil, fixer les plaques à sable,
contrôler les pressions, remplir à ras bord le carburant, préparer l’eau potable, afficher les notes, etc, etc… Bon, tout le monde a compris que je ne me suis pas couché très tôt !
Donc ce matin, je suis bien présent sur la ligne départ. Comme je pars dans les derniers du fait de mon classement, j’en profite pour affiner les réglages de mes amortisseurs et vérifier à
nouveau mes pressions pneus. Je m’élance confiant au top du chronométreur. Mes suspensions sont nickels. Ca saute moins et ça motrice parfaitement (faudra vraiment que je note ces réglages). Mes
pneus sont un peu trop gonflés quand le sable est mou. Le briefing d’hier annonçait majoritairement du roulant et des cailloux, alors laisse comme ça. La météo est idéale. Ma navigation est
bonne. Je passe pilepoil sur les points GPS. Michel, parti juste derrière moi, tantôt me suit, tantôt me précède. Bref, ça roule bien et nous sommes parés à affronter cette longue étape !
Soudain, j’entends un énorme grondement sourd qui se rapproche. Je cherche dans mon rétroviseur, quel bolide cherche à me dépasser sur la piste. En vain, il s’agit de l’hélico qui fait du rase
motte au dessus de nous. Visiblement, il est coutumier du fait et nous n’y avions pas encore eu droit. Cette frayeur passée, nous continuons en direction de l’erg…
Nous trouvons le premier CP (contrôle de passage) caché au milieu des dunes. Le puissant buggy SMG y est ensablé et cherche rageusement à s’en sortir. Michel, se croyant à tord avec les 4 roues
motrices opérationnelles, se fait piéger aussi. Planté, fatigué et dépité par cette nouvelle panne, il est sur le point d’abandonner l’étape. Je l’encourage à continuer. Il trouve rapidement la
solution. Nous repartons… Ironie du sort, 100 m plus loin c’est moi qui casse et nous contraint à l’abandon. Cette fois la course est finie pour mon buggy Booxt. La réparation n’a pas tenue. Bien
sur, je suis déçu… mais c’était audacieux de la tenter et ça valait le coup d’essayer de continuer…
Nous nous installons, à l’ombre de nos machines, dans le sable chaud (d’une belle couleur orange) pour manger tranquillement la ration qu’on nous fournit à chaque départ et nous attendons que le
CP soit démonté. Je m’accroche au véhicule de l’organisation qui rentre au plus court. Michel ouvre la voie avec son SSV pour trouver les passages les plus faciles. C’est parti pour plus d’une
heure dans la poussière directe d’un 4x4 au bout d’une (trop) courte sangle. Dans le fech-fech, je jurerai qu’on me jette des pelles de farine à la figure. Plusieurs fois, je crois suffoquer. A
l’arrivée, je ressemble à une statue vivante… Après une douche prolongée, de nombreuse goulée d’eau minérale, et un énorme mouchage, je reprends forme humaine.
Michel est déjà en train de préparer son SSV Obey pour la prochaine étape. J’ajoute mon siège baquet et mes harnais à la place de la grosse caisse à outils qui lui tenait compagnie jusque là.
J’ajoute un filet anti-défenestration et je déplace les GPS en face de moi… Demain je deviens le navigateur du N°113 (sur la sympathique invitation de Michel et avec l’aimable autorisation de
l’orga).
Un parcours assez varié nous attend, avec quelques dunes géantes pour me consoler !
M’Hamid Express 2013 – Jour 4
Le 24 janvier 2013
De nouvelles photos ici http://www.my-net.fr/gallery/viewer.php?albid=326&stage=1
Trêve de suspense. Aujourd’hui fut une bonne journée puisque le SSV de Michel (qu’il partage avec moi pour la journée) termine sa première étape complète de ce M’Hamid Express 2013 après
5h30 de course !
Nous avons bien pris le départ à deux dans le SSV Obey de Michel. La transmission est volontairement et définitivement verrouillée en 4 roues motrices. Ce n’est pas idéal pour les parties
roulantes, mais autant assurer en prévision des grosses dunes à venir.
Rapidement, nous constatons que les suspensions ne sont pas au top. Est-ce la charge supplémentaire que constitue ma personne ? Toujours est-il que, dès les premiers kilomètres, il est évident
que les roues touchent la carrosserie sur les (nombreuses) méchantes bosses…
Pas cool pour le matériel… Et pas cool pour les bonhommes…
En revanche, le parcours est magnifique aussi bien techniquement que esthétiquement. Des pistes sablonneuses en fond d’oued, des plateaux rocailleux au paysage lunaire, un lac asséché et salé qui
s’étant à perte de vue, des slaloms entre les tamaris et de belles dunes de rêve !
Je ne peux pas m’empêcher d’imaginer mon buggy Booxt ici. Quel pied ça aurait été. Je suis certain qu’il aurait été redoutable d’efficacité.
A propos des grandes dunes, malgré l’habitude, j’ai toujours un instant de doute face à ces véritables murs de sable. Et pourtant ca passe ! Ca passe même bien mieux avec nos petits SSV que la
majorité des gros et puissant 4x4. Ca continue de m’impressionner !
Nous avons dépassés ainsi un bon nombre de véhicules en difficulté dans des postures improbables… Plus particulièrement le Bowler vert et son équipage féminin (voir absolument la photo). En
revanche, le buggy Predator de tête n’a été retardé qu’un instant par son tonneau par l’avant à la retombé d’une dune. Ayant fini sa cascade sur ses roues, il n’a eu qu’à mettre plein gaz pour
repartir. De notre coté, à part quelques atterrissages violents pour nos vertèbres (je rappelle que nos amortos sont fatigués) et une paire d’ensablement « léger », la traversée de l’Erg s’est
faite sans problème et à un rythme soutenu.
La météo aussi a été idéale: Bien chaud et bien sec (pourtant nous sommes au plus fort de l’hiver ici aussi)… Puis un fort vent de sable à l’approche de l’arrivée (beau à voir sans avoir le temps
d’être trop gênant).
Ce soir, j’ai fait le tour des paddocks pour recueillir les anecdotes (et boire le thé avec les mécanos Marocains). Force est de constater que, à part le buggy Chevrolet et les buggys Predator,
tous ont fait de la mécanique lourde à un moment ou à un autre du Rallye-Raid (ponts, boites, transferts, arbres, cardans, radiateurs, moteurs, etc…). Voir tous les soirs pour les plus brusques
ou les plus malchanceux. Les SSV Polaris et CanAm n’ont pas échappés à cette règle. Un équipage leader en Toyota a même adopté la devise : « Ca casse et ça passe » !!!
Demain, la dernière étape est une boucle de 33 km à parcourir 3 fois. C’est l’occasion de se faire plaisir en pilotage en roulant fort sans hypothéquer la suite du Rallye-Raid (puisqu’il est
fini). Ce n’est pas très intéressant pour le navigateur et j’ai ma dose. Alors ce sera sans moi. Ca permettra aussi à Michel de vérifier si les amortisseurs vont mieux sans mon fardeau !
M’Hamid Express 2013 – Jour 5 et épilogue
Les dernières photos ici http://www.my-net.fr/gallery/viewer.php?albid=326&stage=1&pn=3
Ce dernier jour à M’Hamid est passé très vite. Le départ des concurrents encore en état de rouler a été un peu retardé pour la photo de groupe. Après avoir aligné tous les véhicules, l’hélico a
fait un vol stationnaire pour permettre au photographe officiel une prise de vue sympa.
Pour ma part, je profite d’être hors-course pour faire enfin des photos d’action. Les sauts sont toujours plus impressionnant vu de l’extérieur. Etant jusqu’à maintenant compétiteur, il était
difficilement envisageable de m’arrêter en pleine course juste pour photographier les autres qui continuent. Et c’était encore plus dur de voir passer les leaders puisque je partais derrière eux
!
Michel s’est donc lancé seul dans cette dernière étape, sans trop de motivation il est vrai. Les balises Iritrack fixées sur nos véhicules m’ont quand permis de suivre la course par procuration
depuis l’ordinateur de l’hôtel. En compagnie du personnel Marocain, nous avons observés la progression de chacun sur la carte satellite de la région. C’est là que j’ai constaté que Michel avait
arrêté après la première boucle. Les amortisseurs défaillants du SSV Obey et la poussière omniprésente rendent peu agréable pour lui cette épreuve. On est quand même là pour se faire plaisir
!
Le reste de la journée a été occupée à préparer nos machines au transport, tasser nos pièces de rechange et notre outillage dans les cantines et à remballer toutes nos affaires.
Je passe aussi au Garage Dakar régler « Magic Momo » pour son assistance durant la semaine. Je lui dois notamment la grosse réparation qui a durée plusieurs heures de nuit. On convient de la
somme astronomique de… 50 Euros !
Michel et moi, nous décidons de zapper la soirée de remise des prix. Nous avons un avion à prendre à Marrakech et la route est longue. Tant pis pour le débriefing et l’apéro. Le temps de saluer
tout le monde et d’échanger nos coordonnées, nous repartons à bord de notre auto de location. Nos buggys sont pris en charge et nous serons livrés à Perpignan courant février.
En dépit des aléas inévitables inhérents à toutes compétitions, le bilan de ce Rallye-Raid est très positif.
L’organisation est décontractée et sympathique, tout en restant suffisamment efficace. Malgré quelques cascades impressionnantes et de grosses casses, aucun blessé n’est à déplorer. Personne n’a
non plus passé la nuit naufragé dans le désert.
Globalement, l’ambiance entre les compétiteurs reste familiale et bon enfant. Chacun s’arrête, ou questionne d’un petit signe, au passage d’un concurrent en difficulté. Pas question d’abandonner
quelqu’un en milieu hostile.
Bref, une belle épreuve et une belle expérience, tant mécanique qu’humaine…
Merci à tous pour vos encouragements durant la course…
Merci aussi de m’avoir donné le courage de mettre en ligne un compte rendu et des photos tous les soirs malgré la fatigue qui s’accumulait…
Au moment où j’écris ces lignes, tout va bien, je suis de de retour à la maison !
A une autre fois,
Fred